Quel sport de combat choisir pour mon enfant ?

La plus grande fédération d’arts martiaux du monde a multiplié son chiffre d’affaires par 10 au cours des 10 dernières années et le nombre de sports de combat dits classiques, particulièrement populaires auprès des très jeunes, ne cesse de croître. Les parents craignent que ces sports ne développent de l’agressivité et ne stimulent la violence. Certains préféreraient que les enfants se tourne vers le fitness pour éviter les risques. Mais est-ce vraiment risqué justement ?

Dans notre pays, les arts martiaux et les sports de combat en général sont pratiqués par près d’un million de personnes, avec des taux d’adhésion en hausse pour tous les groupes d’âge.

Les arts martiaux des enfants : comprendre et comment les choisir

Parmi les arts martiaux les plus connus et les plus pratiqués dans les gymnases et adaptés à tous les âges, surtout à partir de 6 ans et plus, on trouve :

  • Le judo : originaire du Japon, est basé sur la conscience de soi et sur sa propre force (intérieure et extérieure). C’est un sport de combat dans lequel il faut bloquer l’adversaire au sol sur le dos. « L’efficacité maximale, l’effort minimal » est la pierre angulaire de l’art martial qui implique l’hypothèse que vous pouvez battre même un adversaire physiquement plus impressionnant.
  • Le karaté : également né au Japon, se pratique à mains nues. Une grande partie de la portée éducative de ce sport est évidente dans les règles du Dojo, le quadrilatère de l’entraînement et du combat. Ici, les règles de justice, de sincérité avec l’autre, de respect de l’adversaire, de courtoisie, d’engagement constant et de contrôle des limites s’appliquent et doivent être respectées.
  • Le kickboxing : peut être pratiqué comme une discipline de fitness, ou comme un sport plus réglementé mais n’est pas un art martial. La discipline combine les coups de poing, les genoux, les têtes et les coups de pied pour désarmer un adversaire ou beaucoup utilisé à l’entraînement. La clé du kickboxing est la vitesse et l’agilité.
  • Ju-jutsu : une discipline développée pour la défense personnelle. La discipline est basée sur les centres de gravité de votre corps et de l’agresseur. La théorie de cet art martial est que si vous attaquez avec une grande force, vous recevez une force égale et opposée qui peut faire céder le corps. Le principe de base est plutôt d’essayer d’appliquer des techniques de céder, de sorte que l’adversaire trouve le vide devant lui, frustrant l’attaque.
  • Le Taekwondo : est un art martial coréen qui combine l’autodéfense et l’attaque. La discipline se concentre sur les coups de pied hauts et les mouvements rapides des mains. Il est idéal pour améliorer l’agilité, la puissance, l’équilibre, la souplesse et l’endurance. Les athlètes essaient de combiner la concentration avec la force et la technique qu’ils développent grâce à un entraînement constant.
  • L’Aïkido : originaire du Japon, est principalement conçu pour l’auto-défense. Le créateur de l’aïkido voulait créer un art qu’une personne pourrait utiliser pour se défendre, sans causer de dommages à ses agresseurs. C’est une discipline qui ne demande pas beaucoup de vitesse, mais plutôt une technique appropriée pour désactiver un attaquant.

Comment les arts martiaux dirigent l’esprit

Un enfant fait du KarateLa pratique des arts martiaux, en plus du développement physique, affecte la personnalité de ceux qui les pratiquent. Voyons en détail comment les arts martiaux peuvent littéralement changer l’approche de la vie, dès le plus jeune âge.

Autodiscipline

Les arts martiaux aident à apprendre que la gratification n’est pas le résultat d’une demande, mais résulte d’un engagement ferme et surtout constant dans le temps : c’est une récompense méritée pour le fardeau pris et réalisé de manière responsable. De plus, les arts martiaux et les sports de combat en général, imposent des rituels très précis, tels que le salut au début et à la fin de chaque réunion ou leçon, que les enseignants transmettent aux élèves dès leur plus jeune âge et dès les premières réunions.

Concentration et hiérarchie

La présence du système de ceintures de différentes couleurs pour indiquer l’expérience plus ou moins grande dans le domaine, permet aux enfants d’avoir toujours un système avec lequel se mesurer pour identifier le travail nécessaire pour s’améliorer. Ce type de classification enseigne comment spécifier et planifier les objectifs et quantifier l’effort requis pour les atteindre, en profitant ainsi de la récompense bien méritée.

Cette capacité est ensuite utilisée dans la vie de tous les jours, à la fois dans les études (où l’on constate une amélioration des performances) et dans les relations sociales.

Estime de soi

La capacité de concentrer les énergies pour atteindre les objectifs fixés nous apprend à travailler avec constance et détermination, qualités qui mènent à des résultats qui, à leur tour, produisent satisfaction personnelle et estime de soi.

De cette façon, les enfants apprennent à comprendre qu’ils peuvent le faire, en surmontant pas à pas leurs limites (souvent considérées comme insurmontables) et en développant la confiance en leurs propres capacités.

Respect des autres, des espaces communs, de soi-même

Appartenir à un groupe équivaut à l’établissement d’une petite société qui, pour fonctionner, doit avoir ses propres règles de conduite : à la base de tout, le respect du Maître, des espaces de formation et des compagnons avec lesquels il faut maintenir une attitude correcte et fidèle.

La reconnaissance de l’autorité et le respect de l’autre développent la capacité d’écoute, augmentent le sentiment d’appartenance et la capacité d’entrer en relation avec les autres, même en dehors de l’expérience sportive.

Non-violence et résilience

Il y a une différence abyssale entre la fiction de films ou de jeux numériques et la réalité : la pratique des arts martiaux aide à réagir avec conscience et non avec violence, contrôlant des sentiments momentanés tels que la peur, la colère et l’agitation.

De cette façon, les enfants apprennent à limiter les excès en apprenant l’importance d’aider les plus faibles, les moins expérimentés, les plus jeunes.

La sécurité dans les sports de combat est primordiale : conclusions et conseils finaux

Les arts martiaux et les sports de combat en général sont donc des sports sains, excellents pour le développement psychologique des enfants, ainsi qu’une forme adéquate de mouvement que chaque personne doit faire, constamment, tout au long de sa vie.

Une leçon de judo

Toutefois, il n’est pas rare de trouver des parents qui se préoccupent de la sécurité de leurs enfants. C’est pourquoi il y a quelques points à considérer avant d’inscrire votre enfant à un cours :

  1. Un contrôle à faire immédiatement est la qualité des enseignants. Profitez donc des leçons d’essai et arrêtez-vous et observez – plus que la performance de votre enfant – celle de l’enseignant, la dynamique du groupe d’enfants qui travaillent et celle des enfants dans les vestiaires (si possible).
    Généralement dans un environnement sain, où des valeurs correctes sont transmises, il y a beaucoup de respect pour les autres, de propreté, de discipline et de plaisir. Si quelqu’un s’amuse ou qu’on l’aide à faire le souk, vous n’êtes certainement pas au bon endroit.
  2. Dans les sports de combat, la préparation physique est très importante, mais la technique aussi. Chaque leçon devrait être le bon mélange des deux. Observez comment l’enseignant explique les techniques aux enfants et essaie de comprendre s’il peut transmettre de la bonne façon ce qu’il faut faire et la philosophie non-violente qui se cache derrière cela.
  3. Une enseignante ou un enseignant bien formé peut gérer la formation afin qu’elle soit sécuritaire. Pour cette raison, il ne devrait pas y avoir de blessures.
    Vous pouvez protéger la sécurité de vos enfants avec une assurance qui les protège également pendant le sport, en plus de l’assurance de base que tous les gymnases et centres sportifs offrent aux étudiants.